II/ La parité entre promesses et réalité :



La France apparaît comme l'un des dernier pays du monde en terme de place des femmes dans la politique. Face à ce manque criant de femmes en politique les institutions de la république ont mis en place le principe de parité. Par définition la parité est un concept d'égalité d'état, établit entre l’homme et la femme. Elle permet donc en politique une égalité entre l’homme et la femme. Cependant c'est à force de longues batailles et de débats houleux que la parité est parvenue à s'imposer. Tout à commencé il y a plus de 25 ans lorsque le constat accablant de la faible féminisation à conduit un petit noyau de femmes a s'interroger sur la possibilité d'imposer par la loi une meilleure représentativité. Il s'agissait à l'époque de quotas, cette idée fut proposée par quelques socialistes dont Yvette Roudy puis Monique Pelletier en 1980 cette dernière suggérait de réserver 20% des investitures pour les élections à des candidates, sans succès. Deux ans après une loi sur les quotas fut adoptée par l'assemblée puis rejetée par le conseil constitutionnel. L'idée de quotas rencontrait déjà de nombreux opposants notamment chez les femmes qui trouvaient qu'il était humiliant d'avoir à s'imposer de cette manière, les débats étaient lancés. La véritable idée de parité fut lancé en 1992 par un ouvrage polémique intitulé « au pouvoir citoyennes: liberté, égalité, parité .» dans lequel le terme de quotas,humiliant pour les femmes était remplacé par le mot parité. Françoise Gaspard, l'auteur de ce livre explique: « Les quotas c'est comme une ration,des quotas de beurre,par exemple. Les femmes ne sont pas du beurre ou je ne sais quoi. C'est un terme très désobligeant, d'autant qu'un quota, c'est toujours plafonné en dessous de 50%. Le mot parité c'est tout à fait autre chose. La parité est davantage synonyme d'égalité et de respect. Pour les femmes, c'est beaucoup plus acceptable et nettement moins humiliant.» Suivirent des manifestes pour la parité signés par des personnalités politique dont Simone Veil et Edith Cresson.
Certains leaders politique s'engagent à respecter la parité en vue des élections d'autres non. Pour les opposantes à la parités celle-ci reste humiliante car elle enferme les femmes dans le statut de victimes. Elisabeth Badinter s'inquiétait du risque de communautarisation de la société française. En réponse les partisanes de la parité affirmaient que les femmes ne représentent ni plus ni moins que la moitié de l'humanité. Depuis un certain nombre de lois ont permis aux femmes de se faire une place en politique et de se mesurer aux hommes, en voici quelques unes :

Tout d’abord la réforme constitutionnelle du 28 juin 1999 consacre le principe d’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives. Cette nouvelle réforme de 1999 permet une meilleur représentation au sein de la politique française. Une nouvelle loi suit celle du 8 juillet 1999, c’est la loi sur « la parité en politique » promulguée le 6 juin 2000, cette loi oblige les partis politiques à présenter un nombre égal d’hommes et de femmes pour les élections régionales et municipales (dans les communes de 3500 habitants et plus). Elle prévoit aussi de pénaliser financièrement, par le biais du financement public des partis ou groupements politiques qui ne respectent pas le principe de parité lors de la désignation des candidats pour les élections législatives. Malgré cette loi qui va être modifiée est rendue plus contraignante, la France est encore au 84eme rang mondiale pour le nombre de femmes députées. Celles-ci sont aussi représentées dans les exécutifs municipaux et régionaux. D’autres lois viennent consolider cette ascension des femmes notamment la loi du 11 avril 2003 qui révise les modes de scrutin des élections régionales et européennes puis par la loi du 31 janvier 2007 qui modifie les conditions d’élection des adjoints aux mairies, en introduisant des règles strictes de parité. Cette loi impose la parité dans les exécutifs des conseils municipaux et des conseils régionaux. Elle prévoit l’élection d’un titulaire et d’un suppléant de sexe différent pour les prochaines élections cantonales. Elle s’est appliquée pour la première fois lors des élections municipales de mars 2008. S’ajoute à cela la loi du 26 février 2008 facilitant l'égal accès des femmes et des hommes au mandat de conseiller général.

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