I/ Le désir de changement chez les français :

« La femme est ménagère ou courtisane, je regarde comme funestes et stupides toutes rêveries d’émancipation de la femme ; je lui refuse toute espèce de droit et d’initiative politique ; pour la femme, la liberté et le bien être consistent uniquement dans le mariage, la maternité, les soins domestiques, la fidélité de l’époux, la chasteté et la retraite. Nous ne comprenons pas plus une femme législateur qu’un homme nourrice. »
Écrivait Proudhon en 1851.
Certes, cela a pris du temps mais aujourd’hui on est bien loin des déclarations de Proudhon en effet on assiste progressivement à un réel déclin général du masculin et à une montée en puissance du féminin.Les femmes s’intéressent à la politique depuis leurs revendications au 20éme siècle pour obtenir le droit de vote (1944 pour les françaises).

De nos jours un peu partout dans le monde les femmes briguent les plus hautes investitures. Pourtant la France reste en retard par rapport aux autres pays, nombreux sont les états qui ont franchis le pas de la féminisation dans l’univers politique largement conçu pour les hommes. Il est possible d'expliquer ce retard en se référant à l'histoire de la France, dans chaque période ce sont toujours les hommes qui ont dirigé, les rois de France étaient protégés par la loi salique qui excluait les femmes du pouvoir, à la révolution la déclaration des droits de l'homme instaure un universalisme trompeur dont les femmes sont en fait exclues car l'individu est indifférencié et devient abstrait sous l'appellation d' « homme » puis aux 19éme et 20éme siècles cette exclusion de la vie politique se poursuit avec la division de la société en deux domaines distincts : le public pour les hommes, et le privé réservé aux femmes. Il faut également souligner que la politique n'était pas la priorité des féministes qui se concentraient sur la contraception, la lutte contre le viol et l'égalité professionnelle.

D’après les sondages 18% des français étaient favorables à une femme présidente de la république en 1946 contre 52% en 1972 et 91% en janvier 2006.
Cette évolution significative témoigne d’un changement de mentalité des électeurs français, ceux-ci ne supportent plus les débats stériles, les querelles incessantes entres les hommes politiques de plus en plus vieillissants sur les bancs de l'assemblée nationale.
Au cours des 20 dernières années les hommes, à la tête du pays se sont souvent révélés impuissants à résoudre les problèmes de masse, au premier desquels le chômage.
Les hommes politiques perdent de la crédibilité et les femmes apparaissent comme une alternative apte à redorer le blason face de la politique actuelle aux yeux des électeurs. Elles apportent une vision différente de la politique car elles sont plus tolérantes moins sectaires elles ont surtout plus de facilité à échanger sans langue de bois, elles limitent les effets d’annonce des qualités qu’apprécient les électeurs qui ont le sentiment d’être abandonnés, ils semblent espérer beaucoup des femmes et le risque d’être déçu est d’autant plus grand.
Mais le constat est là aucune femme n’a été présidente de la république en France malgré quelques candidatures, on se souvient notamment de celle de la très médiatique Ségolène Royale en 2006 qui incarnait le « changement » « l’heure des femmes a sonnée » déclarait Bernadette Chirac en 2006.
Toutefois tout le monde ne voit pas d’un bon œil la venue des femmes dans le monde politique, il s’agit principalement des hommes politique ou de machistes irréductibles, les résistance masculines sont loin d’avoir disparues en effet certains se demandent si les femmes ont leurs places de monde clos, à l’aspect impénétrable, déconnecté du réel, conçu par les hommes pour les hommes.
« Séduire et être mère, c’est pour cela qu’est faite la femme. » affirme Edmond Lefebvre ancien député du Pas-de-Calais, les hommes s’appliquent à mettre des bâtons dans les roues des femmes car ils supportent mal le fait qu’elles puissent prendre le poste qu’ils convoitent depuis des années, pour lequel ils ont consacré toute leur vie,leur énergie.